Bakumatsu
la fin des Shogun


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幕 末 期

Le temps des orages et des passions
au Japon de 1853 à 1878

 

 

 Frédéric Laroche


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Du même auteur :

Taiwan : L'Asie Orientale au 17e siècle

Okinawa : histoire de l'archipel des Ryukyu à travers les textes occidentaux

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Le Costume de la Chine 

Table des Matières

Lexique et Raccourcis

Sitographie

Bibliographie

Table des figures

Figures

Compléments

Le 4 mars 1868 le dernier Shôgun du Japon abdiquait en quittant son chateau d'Edo (Tôkyô), ouvrant la voie à la Restauration du pouvoir impérial et à la "révolution" de Meiji, événements organisés par les clans du sud-ouest du Japon, principalement les domaines de Satsuma en Kyûshû, Tosa en Shikoku et Chôshû en Honshu. Quinze ans auparavant le Commodore Perry avait obligé le Shôgunat à accepter la réouverture du pays vers l'extérieur après 250 ans de repli : comment tout ceci s'est-il déroulé ? Comment les samurai ont-ils perdu le contrôle des 30 millions de Japonais ? Ou alors n'était-ce qu'un changement de paradigme ? Dans tous les cas il s'est agi clairement d'une évolution à marche forcée du Japon vers la modernité, vers la maîtrise des techniques et méthodes occidentales, vers la conquête d'une partie de l'Asie, vers la création d'une armée et d'une marine puissante capables de challenger les Occidentaux, et tout ceci en moins de cinquante ans.

Les personnages clefs de cette époque (Saigo Takamori, Okubo Toshimichi, Sakamoto Ryoma, Kido Takayoshi principalement) étaient fondamentalement des samurai mais réussirent à transcender leurs différences, leurs modes de pensée et d'action pour réussir ce qu'aucun autre pays au monde n'a fait avant ou après eux : ce livre raconte leur histoire, analyse l'état du Japon avant, pendant et après le Bakumatsu (la fin du Shôgunat) et essaye de déceler les principaux éléments présents à l'époque dans la vie politique nippone qui amèneront à la catastrophe de 1945.

A l'international l'époque sera marquée par la compétition entre les Occidentaux (Pays-Bas, France et Grande-Bretagne principalement) pour s'accaparer l'essentiel du commerce extérieur japonais, s'appuyant sur l'installation de concessions internationales et sur l'impérialisme ambiant ; le Japon ne résistera pas à la tentation et deviendra également une puissance colonisatrice : annexion d'Okinawa, première expédition à Taïwan et traité avec la Corée se feront dans la foulée du Bakumatsu et seront des indicateurs clairs de la volonté du pays de contrôler son environnement proche dans la continuité de ce qu'avaient fait les Shogun depuis 1600.